COKE EN STOCK : DÉJÀ LES RAVAGES DU POLITIQUEMENT CORRECT

Dans la première édition de l’album, en 1958, quand Tintin et Haddock quittent la ville, habillés en femmes arabes, lorsqu’ils sont devant la fontaine, après avoir été « dévoilé » par une femme vêtue de noir qui s’adresse à lui en langue arabe, le capitaine Haddock lui hurle dans un accès de colère :

« Espèce de Fatma de Prisunic »

Mais en 1967, suite à un virulent article paru dans la revue « JEUNE AFRIQUE », dans lequel Hergé était traité de raciste, de nombreux dialogues ont été modifiés.

C’est ainsi que dans les éditions suivantes le texte est devenu : « Bayadère de carnaval »

Page 26, première case.

ETAPE 1 : en 1957, lors de la prépublication dans le journal Tintin, il est écrit « Fatima de Prisunic », (sans doute une erreur de lettrage passée inaperçue lors de la prépublication)

ETAPE 2, Lors de la sortie de l’album couleurs, en 1958, Hergé corrige par « Fatma de Prisunic » plus justifié que Fatima, car Fatma signifie en langage courant femme musulmane (expression un peu péjorative, je vous l’accorde)

ETAPE 3, suite à l’article de « Jeune Afrique », Hergé remplace le terme par « Bayadère de Carnaval ». Il en profite aussi pour supprimer « Prisunic » sans doute pour ne pas avoir de problèmes avec cette chaîne de magasins de l’époque que tout le monde a oubliée…!

 

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3 commentaires


  1. Bayadère de carnaval est, pour moi, plus général que « fatma de PRISUNIC ! ». Ce genre de magasin « date »… Par contre pour les propos pseudo racistes de Hergé, les minables qui l’accuse de tout sont jaloux de la valeur de Georges REMI…

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  2. Fatma n’est d’ailleurs pas un terme raciste, il signifie « femme »
    Ayant vécu au Maroc une partie de mon adolescence et ayant été invité plusieurs fois dans des familles de la bourgeoisie, je me souviens parfaitement de la maîtresse de maison appelant sa domestique  » fatma ! « d’un claquement de mains. Impérieux.
    Le terme implique, il est vrai, un rapport de domination de la part de celui qui l’emploie envers celle à qui il s’adresse.

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