Une « enquête » de notre ami Richard Marquis

Quand il s’est installé, au début des années 1950, dans sa propriété de Céroux-Mousty, en Brabant wallon, Hergé se vit enfin, après bien des démarches, attribuer un numéro téléphonique ce fut le 412. Sans doute est-ce pour cela qu’il gratifia le château de Moulinsart d’un numéro presque semblable : le 421… et la boucherie Sanzot du 431 ! Source inépuisable de gags… mais aussi de nombreuses erreurs au cours des parutions.

Mais pourquoi donc ce fouillis à propos du numéro de téléphone de Moulinsart ? En préambule, il faut savoir qu’il y a eu une confusion dès le départ lors de la première édition et si la correction a été apportée dans les éditions ultérieures il n’en demeure pas moins que pour nous, simple lecteur, tout cela nous laissait croire que le n° 421 est lié à la boucherie de Monsieur Sanzot et le n° 431 au Château de Moulinsart…

Mais est-ce vraiment cela ? 

Lors de la première édition le capitaine téléphone à Moulinsart il demande le 421 alors qu’il aurait dû demander le 431 si on se fie sur ce qui est écrit sur le cadran du téléphone.

Si maintenant nous nous rendons à la page 13 de la première édition, on voit notre ami Tournesol profite de la camionnette de la boucherie Sanzot et l’on peut remarquer, écrit sous la plaque, Tél. 421.

Alors que sur l’édition d’aujourd’hui nous voyons bien qu’il est écrit, sous la plaque, Tél. 431.

Comme si cela n’était pas assez confus, dans l’ébauche de l’Alph-Art, planches 2 et 10, on trouve, le capitaine qui dit à Fourcart : « Je vais vous donner le numéro de téléphone de Moulinsart. Voici, c’est le 621 à Moulinsart ». Surprenant non ?