Il s’agit du fascicule du jeudi 19 janvier 1939. Il n’y a pas d’indication de numéro, mais il s’agit du numéro 3 de l’année 1939. Il est présenté page 359 dans l’admirable ouvrage de Philippe Goddin : “Chronologie d’une œuvre” – tome 3. La couverture tout à fait remarquable, d’une grande puissance graphique et émotionnelle, a été réalisée tout spécialement par Hergé. Elle représente Tintin et Milou prisonniers, dans une cellule syldave.

Ce numéro comporte une double page consacrée aux aventures de Tintin en Syldavie (Le Sceptre d’Ottokar). Il s’agit de la séquence où Tintin, dans sa cellule, entend la retransmission par la radio du récital de Bianca Castafiore au Kursaal de Klow.

A noter aussi plusieurs particularités concernant ce fascicule :

– La planche Tintin, comme on le constate ci-dessous a été profondément modifiée lors de la mise en couleurs de l’album en 1947. Une séquence a été inversée : celle où le Professeur Halambique, accompagné par le lieutenant Kromir, pénètre dans le château pour visiter la salle du trésor : elle se situe avant l’incarcération de Tintin dans le Petit Vingtième et après l’incarcération dans l’album. Ce qui explique que dans la planche de ce “Petit Vingtième”, on voit le garde indiquer la salle des archives.

ÉTAT DU FASCICULE

Le fascicule est vraiment en parfait état, non sorti de reliure. Tous les plis centraux sont impeccables. Papier encore bien souple malgré presque 80 ans. Fascicule digne d’un collectionneur exigeant

En plus et… GRATUIT ! : Pour vous remercier de votre confiance vous recevrez  un petit cadeau : une pochette spéciale pour la protection et la manipulation de votre fascicule. Votre fascicule vous sera livré sous une pochette de conservation spécifique, particulièrement résistante (épaisseur 40 microns) en polypropylène translucide. Cette-ci est ultra-transparente et son aspect “haute brillance” permet de mettre en valeur votre fascicule tout en le protégeant de la poussière et en lui assurant une conservation optimale. Vous pourrez désormais le manipuler sans risque. De plus cette pochette est équipée d’un système de fermeture adhésive à usages répétitifs avec bande protectrice. Enfin, pour éviter l’humidité et les phénomènes de condensation, un orifice est prévu pour la circulation de l’air.

TARIF 50€

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C’est beaucoup moins cher que sur Ebay :

 

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GARANTIE SATISFAIT OU REMBOURSÉ

La description qui est faite de cet article est sincère et fidèle. Il n’y a aucun risque de déception pour vous d’autant plus que vous bénéficiez de la garantie “Satisfait ou Remboursé”. Il vous suffit de renvoyer l’article dans son emballage d’origine (dans les 8 jours et à vos frais) pour être remboursé.

Les images extraites de l’œuvre de Hergé sont la propriété exclusive de MOULINSART SA. © Hergé-Moulinsart 2018.

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QUELQUES PRÉCISIONS POUR TINTINOPHILES

C’est dans cette planche qu’on voit Bianca Castafiore pour la première fois à l’œuvre, en concert. Elle est “née” quelques semaines plus tôt (le 5 janvier 1939) dans la double page du “Petit vingtième”, quand elle a pris Tintin en stop, dans sa voiture, où son timbre incroyable menaçait même la solidité des vitres “Sécurit”. Dans cette séquence, l’opulente cantatrice chante “l’Air des Bijoux” du “Faust” de Gounod. Jamais on ne l’entendra chanter une autre mélodie. C’est véritablement une Walkyrie égarée au pays de Gounod.

A ce propos il convient de signaler que dans la planche du “Petit Vingtième”, les paroles qui parviennent à Tintin par la fenêtre de sa cellule sont les suivantes : “Ah ! Je ris de me voir si be-e-e-elle en ce miroir, ce n’est plus toi Marguerite…”

Dans l’album couleurs elles deviennent “Ah ! Je ris de me voir si be-e-e-elle en ce miroir, est-ce toi Marguerite ?…”

Ce changement, quasiment imperceptible, et qui montre à quel point Hergé était soucieux du détail et de l’exactitude est sans doute dù à E.P. Jacobs, (baryton et grand amateur d’Opéra) qui était alors le collaborateur de Hergé à l’époque. Car les paroles exactes sont bien les suivantes : “Ah! je ris de me voir si belle en ce miroir, Ah! je ris de me voir si belle en ce miroir, Est-ce toi, Marguerite, est-ce toi ? Réponds-moi, réponds-moi. Réponds, réponds, réponds vite! “

Le costume de scène de la Castafiore de l’album couleurs, beaucoup plus précis est dû aussi à Jacobs, spécialiste de l’Opéra qui sur le Sceptre d’Ottokar, a réalisé un travail remarquable, notamment au niveau des costumes des personnages et plus particulièrement des gardes et des militaires.

UN FASCICULE PARTICULIÈREMENT INTÉRESSANT

Ce fascicule, outre sa superbe couverture présente un contenu particulièrement riche :

En page 4 : on remarque une illustration réalisée par Hergé pour “Le Puzzle inachevé”, un roman à suivre de Paul Hythe. Signalons que Paul Hythe (de son véritable nom : Paul Eydt) était journaliste au “XXé Siècle” et qu’il était atteint de graves problèmes d’audition. C’est cela qui a donné l’idée à Hergé d’affubler Tournesol des mêmes maux Hergé s’était rendu compte, par expérience, de l’extraordinaire source de gags que représentait ce handicap.

Signalons aussi que dans cette Illustration, Hergé s’est amusé à représenter René Weverbergh, qui fut le premier “scout master” de l’Institut Saint-Boniface. Ce dernier a donc eu l’occasion d’apprécier les qualités graphiques de Georges Remi. C’est pour cette raison qu’il l’introduit, en 1922 dans l’équipe des illustrateurs qui réalise “Le Boy-Scout”. C’est donc, en quelque sorte René Weverbergh qui fut la première personne à croire suffisamment dans le talent du jeune Georges Remi pour lui donner sa chance et le “publier”. Dans les pages du “Boy Scout”, René Weverbergh signait la rubrique “Le vieux scout”. D’où son surnom.

En page 6 : L’enquête Tintin où les Petits Vingtièmistes détectives font part de leurs doutes sur tel ou tel personnage de l’aventure en cours.

• Enfin, ce numéro contient aussi une double page des Aventures de Jo, Zette et Jocko : “Le Stratonef H22” et de nombreuses vignettes et bandeaux de titre dessinés par Hergé.