QUAND HERGÉ SE TRANSFORMAIT EN CHAMPOLLION

En 1979, Hergé adressait à ses amis et relations une superbe carte de vœux avec une très belle illustration montrant une fresque égyptienne où Tintin et ses amis se présentent devant la crèche.

Cette carte est vraiment très originale et il suffit de la regarder dans les moindres détails pour découvrir les personnages que Hergé a souhaité représenter :

D’aucun d’entre-vous diront peut-être que je m’avance en indiquant leurs noms. Bien sûr, certains sont très faciles à identifier : Lampion, les Dupontd, Haddock, Tournesol… Mais pour d’autres comme Igor Wagner ou Irma, vous pensez peut-être que je force le trait.

Eh bien, détrompez-vous. C’est Hergé lui-même qui a mis les légendes… sous forme de Hyérogliphes. Il suffit pour cela de se référer à l’alphabet égyptien :

le voici « simplifié » :

Prenons, pour la démonstration le cas de Lampion :

Ci-dessous, le « déchiffrage » :

Encore une preuve du souci du détail « vrai » qui caractérisait Hergé. On peut dire qu’il sait toujours ménager des surprises !

Sauriez-vous maintenant déchiffrer vous aussi les derniers hiéroglyphes qui figurent en bas à droite de la carte où l’on voit Tintin et Milou s’approcher de la crèche (symbolisée par le bœuf est l’âne) ? Il s’agit d’un nom qi est certainement très cher à votre cœur. Lequel ?

Avez-vous remarqué le chat de Moulinsart ?

Cette publication  a été réalisée à partir d’un article de Pascal Gente dans la Revue des Amis de Hergé numéro 21 du mois de juin 1995

EN SAVOIR PLUS SUR CHAMPOLLION

Le français Jean-François Champollion (1790-1832) est considéré comme l’un des plus grands égyptologues de tous les temps. Il est le premier à être parvenu à déchiffrer les hiéroglyphes.

En 1798, des soldats français découvrent à Rosette, (d’où son nom de Pierre de Rosette) dans le delta du Nil, une pierre noire gravée de trois textes dont l’un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et le troisième en hiéroglyphes.

La pierre est embarquée sur un navire à destination de la France mais les Anglais l’interceptent et la transportent à Londres, au British Museum. Elle va dès lors exciter la curiosité des savants, en particulier du jeune Champollion.

Champollion déchiffrant la Pierre de Rosette

Il observe que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots.

Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense environ 5 000) ne sont pas seulement des idéogrammes, contrairement aux préjugés ambiants. Ils peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l’alphabet. Rappelons que les hiéroglyphes sont un langage à la fois idéographique (les signes expriment des idées) et phonétique (les signes expriment des sons). C’est ainsi que le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion (32 ans) découvre le secret des hiéroglyphes, l’écriture des anciens Égyptiens au terme de recherches harassantes qui auront vite raison de sa santé.

HERGÉ ET SES TRÈS BELLES CARTES DE VŒUX

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