TINTIN – DESSINS ANIMÉS BELVISION 1962 : L’ÉTOILE MYSTÉRIEUSE (Vidéo)

Pour voir tout de suite le dessin animé de l’époque (durée 43 minutes), cliquez sur l’image ci-dessous :

DE TRÈS NOMBREUSES DIFFÉRENCES AVEC L’ALBUM

  • Le professeur Tournesol remplace le professeur Calys. Son assistant est Philippulus le Prophète. Il proclame la fin du monde, mais ses calculs sont faux.
  • Les agents Dupond et Dupont font partie de l’aventure alors qu’ils n’apparaissent que le temps d’une case dans la bande dessinée.
  • Le bateau est le Sirius, et non plus l’Aurore.
  • La bombe qui est déposée avant le départ est contenue dans une mallette (et non plus un simple bâton de dynamite). Le poseur de la bombe est arrêté en même temps que Philippulus.
  • Deux séquences ont été rajoutées : le Sirius est attaqué par un sous-marin qui les bombarde de torpilles et un saboteur a réussi à embarquer à bord du Sirius pour y placer une bombe.
  • Le professeur Tournesol accompagne Tintin dans l’île. Il saute en parachute avec Milou pendant que Tintin atterrit en catastrophe. Tintin est un moment emprisonné avec Milou dans des rochers. Ils sont libérés par un arbre qui pousse.
  • Leur avion est détruit, mais plus tard le Capitaine vient les secourir avec un autre avion.
  • Contrairement à la BD, où ils s’avouent vaincus lorsque Tintin plante le drapeau sur l’aérolithe, dans le dessin animé, le capitaine du Peary et son second vont sur l’île pour tuer Tintin et Tournesol et doivent eux aussi affronter l’araignée géante.

Pour en savoir plus :

C’est en 1956 que Belvision parvient enfin à sortir Tintin et Milou, les personnages vedettes du journal, de ses cartons. Elle signe un contrat avec la Radiotélévision Française, portant sur deux séries de dessins animés Tintin. Il s’agit d’une série d’animations réalisée en 1957 par Belvision pour la Radiotélévision française (la RTF car il n’y avait qu’une seule chaîne en France à cette époque). Deux premiers films sont réalisés en 16 mm noir et blanc, à partir des albums Le Sceptre d’Ottokar et L’Oreille Cassée.

Le résultat sera malheureusement à la hauteur des ambitions limitées par la technique utilisée : franchement décevant ! En dépit d’un commentaire enjoué, assuré par le très populaire Jean Nohain, Le Sceptre d’Ottokar (1956-57) et L’Oreille cassée (1957-58) laisseront tout le monde insatisfait.

Leblanc, engage alors Ray Goossens, un professionnel venu du dessin animé publicitaire, que lui a recommandé Van Milleghem (le rédacteur en chef de Kuifje, la version néerlandaise du Journal Tintin.

Raymond Leblanc (à gauche) et Ray Goossens

Sous l’impulsion de Goossens, Belvision renonce définitivement au 16 mm en noir et blanc, et s’équipe pour le 35 mm en couleurs. On passera de la semi-animation à la « full animation » en utilisant le système des calques à ergots et le tracé des images sur cellos. 

En 1960, Raymond Leblanc parvient à associer Télé- Hachette, la filiale de l’éditeur français, à ses projets cinématographiques sur Tintin.

L’objectif est de produire cinq minutes utiles par semaine. Pour y arriver, il faut élargir l’équipe.

C’est ainsi que Belvision passe en quelques semaines de vingt à cent vingt personnes. Une minute d’animation par jour ! C’est à ce rythme que s’élaborent Le Secret de La Licorne (1961) et Le Trésor de Rackham le Rouge (1962), L’île Noire et L’Étoile mystérieuse (1962), etc.

Hergé participe davantage au processus d’élaboration, et supervise pas mal de réunions entre ses collaborateurs (Bob De Moor et Jacques Martin) et ceux de Belvision.

Les Aventures de Tintin, d’après Hergé, réalisé par Ray Goossens et produit par Belvision et Télé-Hachette entre 1959 et 1964 peuvent être considérées comme la première véritable adaptation en dessins animés des Aventures de Tintin.

Elle regroupe 6 histoires de Tintin.

  1. Objectif Lune (qui reprend également la trame de On a marché sur la Lune).
  2. L’Île Noire,
  3.  Le Crabe aux Pinces d’Or,
  4. L’Étoile Mystérieuse,
  5. Le Secret de la Licorne,
  6. Le Trésor de Rackham le Rouge
Hergé, Bob de Moor et Ray Goossens, devant le découpage de L’île Noire

« Les Aventures de Tintin, d’après Hergé »… c’est par ces mots que commençait chaque épisode. Chaque aventure étant découpée en petits épisodes d’environ 5 minutes précédé d’un résumé et suivi de l’annonce de l’épisode suivant. Les 6 aventures adaptées comptent au final 50 épisodes de 5 minutes. Chacun se concluait par un teaser mettant en haleine le spectateur et l’incitant à ne pas manquer le prochain épisode.

Plusieurs libertés ont été prises dans l’adaptation et la qualité scénaristique était parfois faible.

Après 89 épisodes de cinq minutes, Télé-Hachette se montre insatisfait du résultat et décide, en 1963, de ne pas reconduire le contrat avec Belvision.

Partagez si ça vous a intéressé
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.