« MOSCOU SANS VOILES ». PREMIÈRE ÉDITION DE 1928

LIVRE ÉPUISÉ (mais en vente le 2 juin à la bourse de la rencontre Tintinophile TINTINOMANIAK) Ce livre, paru pour la première fois en 1928 a pour auteur Joseph Douillet, qui était l’ancien consul de Belgique en Russie, fondé de pouvoirs pour le sud-est de l’URSS du Haut-commissaire de la Société Des Nations et délégué de l’ European Student Relief à Rostov-sur-le-Don .

Joseph Douillet qui maîtrisait parfaitement la langue russe, vécut 26 ans en Russie sous le régime tsariste et 9 ans sous le régime soviétique. En 1925, il fut arrêté, emprisonné pendant 9 mois au Goulag et expulsé.

LE LIVRE QUI A INSPIRÉ « TINTIN AU PAYS DES SOVIETS »

Tout Tintinophile bien documenté sait que c’est le livre de Joseph Douillet, Moscou sans voiles qui a inspiré Hergé pour Tintin au pays des soviets.
Quand Hergé crée Tintin dans les pages du Petit Vingtième, le 10 janvier 1929, il l’envoie au pays des Soviets, sur les conseils de son supérieur l’abbé Wallez afin qu’il dénonce les excès et les défauts du régime soviétique. N’oublions pas que le Petit Vingtième était un journal catholique et catholique à l’époque voulait dire anti-bolchevik.
L’abbé Wallez lui remet donc un livre pour servir de trame à l’histoire. Il s’agit du livre de Joseph Douillet : Moscou sans voiles, sous-titré neuf ans de travail au pays des soviets.


Ce livre a été édité pour la première fois par les Éditions SPES, à Paris, en janvier 1928. Sur sa première couverture, le titre est en rouge sur une seule ligne : MOSCOU SANS VOILES. Le livre connaît un succès retentissant pour l’époque. En juillet 1928, changement de présentation, le titre passe sur deux lignes : 


En 1930 il est déjà publié en douze langues et en 1931, alors qu’il atteint les 80 000 exemplaires, l’éditeur décide d’illustrer la couverture avec le dessin d’une tête de mort.

Voici les chapitres que contient le livre :

1ère partie : 
COMMENT ON EXHIBE LE « PARADIS ROUGE » .
LES BIENFAITS MATÉRIELS QU’APPORTA A LA RUSSIE LE RÉGIME COMMUNISTE.

– Chapitre 1 : L’envers et l’endroit de ce qu’on fait voir aux étrangers en Russie soviétique.
– Chapitre 2 : De quoi se servent les communistes pour induire en erreur le prolétariat européen.
– Chapitre 3 : La vie de l’ouvrier russe.Comment sont organisées les manifestations communistes.
– Chapitre 4 :Ce que le communisme donna aux paysans russes.

2ème partie : 
QUELS SONT LES BIENFAITS MORAUX QU’APPORTA A LA RUSSIE LE RÉGIME SOVIÉTIQUE

– Chapitre 5 : L’instruction publique . le communisme à l’école.
– Chapitre 6 : les enfants abandonnés ; les asiles d’enfants ; les maisons de vieillesse.
– Chapitre 7 : L’effondrement général de la moralité ; licence ; dépravation des moeurs; les Apaches
– Chapitre 8 : Les persécutions de la religion . la situation de l’église en URSS.

3ème partie : 
QUI DÉTIENT LE POUVOIR AU PAYS DES SOVIETS ÉLUS ET COMMENT? 
LA TERREUR.

– Chapitre 9 : Qui donc règne en union soviétique ?
– Chapitre 10 : O.G.P.O. U. : lettres synonymes d’effroi en URSS.
– Chapitre 11 : Ce que j’ai vu , entendu et vécu dans les oubliettes du Guépéou.
– Chapitre 12 : qu’est-ce que le Comintern ? Que voile sa façade ? L’URSS et la révolution mondiale.

Conclusion : LA RÉVOLUTION MONDIALE
Si l’aventure de Tintin au Pays des soviets fait apparaître une réelle connaissance de la Russie Soviétique des années 20, c’est parce que Hergé s’est largement inspiré du témoignage de Joseph Douillet 
Relu à la lumière que ce que l’on sait aujourd’hui du communisme, le livre Moscou sans voiles démontre que l’ancien diplomate, véritable précurseur de la soviétologie moderne, avait parfaitement compris la nature réelle du régime qui commençait à se mettre en place. 
Non seulement Hergé s’est inspiré du livre en reprenant une série d’élèments qu’il a éparpillés dans le récit, mais il en a repris mot pour mot certaines scènes, comme par exemple celle vote pour la liste communiste sous la menace des revolvers :

Elle est ainsi décrite à la page 84 du livre de Douillet :

“Voici en quels termes il apostropha la foule :
Trois listes sont en présence : l’une est celle du parti communiste. Que ceux qui s’opposent à cette liste lèvent les mains !
Simultanément, Oublykone et ses quatre collègues sortirent leur revolvers et dévisagèrent la foule des paysans, l’arme menaçante au poing. Oublykone continua :
Qui donc se déclare contre cette liste ? personne ? je déclare que la liste communiste passe à l’unanimité.”

On note déjà que bien qu’à ses débuts, la mise en page de Hergé est remarquable. L’identité du décor et le statisme des acteurs de la scène contrastent avec le viol des consciences, seulement marqué par les nuques des spectateurs qui se baissent de plus en plus et l’étonnement de Tintin qui va grandissant.

De nombreuses autres séquences seront ainsi reprises : la visite d’une usine modèle qui n’est en fait qu’un décor de théâtre où on brûle de la paille pour donner l’illusion d’une grande activité, l’omniprésence du Guépéou, les enfants abandonnés dans les villes, etc…

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11 commentaires



  1. « Si l’aventure de Tintin au Pays des soviets fait apparaître une réelle connaissance de la Russie Soviétique des années 20, c’est parce que Hergé s’est largement inspiré du témoignage de Joseph Douillet
    Relu à la lumière que ce que l’on sait aujourd’hui du communisme, le livre Moscou sans voiles démontre que l’ancien diplomate, véritable précurseur de la soviétologie moderne, avait parfaitement compris la nature réelle du régime qui commençait à se mettre en place.  »

    Ce qu’il faut pas lire comme conneries.
    Le livre de Douillet n’est qu’un tissu de mensonges, affabulations, propagandes et faits invérifiables.
    C’est pas parce que la Russie n’était pas le « paradis des travailleurs » que certains ont cru qu’il faut croire la propagande des anti-communistes primaires.
    Pour commencer il n’a jamais été « consul de belgique en Russie », il n’a fait qu’assurer un intérim pendant quelques mois, et à Kharkov non pas à Rostov-Sur-Le-Don. Il suffit de consulter les archives du Ministère des Affaires étrangères pour s’en rendre compte. D’autre part, ce type était tellement un escroc que les autres anti-communistes, qui se sont pourtant largement appuyé sur son livre, ont fini par le lâcher. L’anti-communisme pour la plupart était une idéologie basé sur la haine de l’égalité, la peur de perdre ses privilèges, ou la peur de l’athéisme, pour lui ce n’était qu’un moyen de se faire du fric. A Resanov, russe blanc émigré en Belgique relate cette expérience dans « Le Cilacc sans voiles » (1933). Parmi ses procédés élégants, dénoncer des communistes imaginaires dans une entreprise, proposer aux patrons des renseignements et une protection grâce à son « réseau d’informateurs », prendre l’argent et filer sans donner suite.

    Ceux qui l’ont porté aux nues le livre de Douillet ou l’album d’Hérgé sont les mêmes qui ont accueilli la Wermacht à bras ouverts, ceux qui ont envoyés les juifs et les resistants dans les camps de la mort. Les Rexistes, les Monarchistes, les Degrelle et compagnie. Et le pire c’est que ces ordures n’ont jamais payé pour leurs crimes. Aujourd’hui encore ils affichent fièrement leur idéologie de merde (http://resistances.be/unnaziwallon04.html). Moi ça m’écoeure.

    « A la lumière de ce qu’on sait aujourd »hui », on sait que l’URSS des années 30 ne correspond pas du tout à « tintin chez les soviets » .

    La russie czariste était une contrée moyen-âgeuse à peine sortie de la féodalité (encore les serfs devaient-ils s’acquitter de la taxe jusqu’en 1907), largement dépendante des capitaux étrangers et d’un retard phénoménale sur le reste de l’Europe. Tu crois que la révolution de 1917 était la première ? Il y a eu des tas de révoltes de 1905 à 1907, le peuple crevait de faim. En 1914, l’armée russe n’avait que 4 millions d’armes pour 6 millions d’hommes, au point que les soldats attendaient que leurs collègues soient tués pour récupérer leurs fusils. A la révolution le pays était ravagé, la population décimée, les terres agricoles, les mines de charbon, perdues, les moyens de transport inutilisables. Et après ça, 5 ans de guerre civile. En 1921 c’était la famine, la NEP a permis de relancer la production de 40%. La Russie qui était essentiellement agricole est devenue une puissance industrielle, la croissance a augmenté chaque année jusqu’à Brejnev. En 1929 alors que le monde était en crise, l’économie de l’URSS n’a pas été affectée bien au contraire, elle s’est développée à ce moment-là. Contrairement à ce que laisse entendre Hergé, c’était pas des usines en toc qui tournaient. Pas étonnant que certains journalistes aient cru au « miracle communiste ». Trop facile de juger ça aujourd’hui non pas « à la lumière de ce que nous savons » mais plutôt avec nos préjugés modernes.

    En dehors de ça, la Russie impériale était largement derrière les autres pays en matière d’éducation ou d’accès à la santé. En 1917 il n’y avait pas 30% de russes capables de lire, en particulier les femmes. En 1926, on était à 50% et dans les années 50, 100%. D’ailleurs Douillet en parle, mais pour lui apparemment c’est une signe de recul moral. Les gens ne croient plus en dieu, à la place ils lisent.
    L’accès aux soins, les campagnes de vaccination et recul de la mortalité infantile sont un fait. On peut ne pas aimer le communisme mais il faut être intellectuellement honnête.

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    1. C’est très bien de démontrer que la Russie s’est développé et que la population s’est évolué depuis la Révolution d’Octobre (en novembre) 1917.

      Mais cette évolution s’est passée dans tout l’Europe.

      Ce qu’on a oublié depuis lors, c’est que les Bolsheviks ont été financé par des banquiers de Wall Street, (Trotski faisait l’aller- retour comme courrier avec des valises remplis de dollars) et qu’ils ont ‘nationalisés toute activité économique, industrielle et l’agriculture, d’une façon violente et sanguine.

      En tuant et en executant ses propriétaires, les ingénieurs, l’intelligentsia, et une bonne partie des agriculteurs, tous devenues ‘superflus’.

      Tout cela juste pour remettre àprès docilement les titres de propriété, les concessions et les licences, aux mans de leurs créanciers, les banquiers de Wall Street.

      Si Lenine et Trotsky ont aidé à organiser tout cela, aidé eux-mêmes par les organes de répression de l’état, (à coté de l’Arméee Rouge dirigé par Trotsky), la Tchéka, la Guépéou..,
      c’est Staline qui en a effacé les traces, en tuant quasi tous les Bolcheviks (inclusif les cadres de l’Armée Rouge) de la première heure, pendant les années trente, avec l’aide du NKVD, (plus tard le KGB, maintenant nommé la FSB).

      Le procureur général, juge suprême et bourreau mediatique de Staline, le dernier et le plus connu (parmi d’autes prédécesseurs) c’était Béria.

      Staline a effectué en même temps, une industrialisation lourde (charbon et acier), en achtetant les installations directement des catalogues industriels Amércains.

      Même Henri Ford a transféré des travailleurs (désaffectés par la crise de Wall Street depuis fin 1929), du matériel et du know how pour batir et organiser une usine d’automobiles (« GAZ »), produisant des tracteurs pour l’agriculture, des autobus et de camions de transport à Gorki, (à partir du 30 mai 1929).

      Les travailleurs Américans qui y sont restées, n’ont pas survécu la fin des années ’30.

      Staline, un maffieux Géorgien, psychopate et paranoiaque était extrêmément destructif, guardant un système de répression sanguine quasi aléatoire. Qu’il à fait tuer Trotsky, refugié politique en exil en Mexique, est un fait accompli historiquement accepté.

      Qu’il a empoissonné et tué Lenine, était dans le temps déjà soupçonné par l’épouse de Lenine, et ses proches.

      Les Bolcheviks s’appelaient ‘Socialistes’, mais les premiers exécutés, les premiers victimes de leur Révolution, étaient les Mensjeviks, les Sociaux-démocrates .

      Tous ces faits depuis octobre 1917, ont renforcé non seulement la peur pour le Communisme et le Socialisme en Europe, ils étaient la source d’un renouvèlement de l’antisémitsme..

      Lenine et Trotsky, et beaucoup de Bolsheviks étaient des Juifs, les banquiers qui les ont financés de haut en bas, aussi..

      Cela faisait l’amalgame du Judéa-Bolchevisme/Communisme et Capitalisme Americain.

      Néanmoins, las faschistes et les Nazis étaient financés par les mêmes banquiers de Wall Street.

      C’est la raison pourquoi Staline a renoncè à supporter les Républicains en Espagne, ce qui a menée à leur perte.

      Il était convaincu, que Wall Street avait divisé l’Europe en duex camps ‘stables’, le camp faschiste/Nazi, et le camp Communiste.

      Au moment que le Wehrmacht et les colonnes de la SS ont envahie L’U.S.S.R. il a paniqué, il n’y comprenait plus rien..

      .

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    2. Pour défendre ce régime maffieux et criminel, il faut être soi-même sans foi ni loi….Aux choses qu’ils écrivent, on reconnait tout de suite ceux qui n’y ont jamais mis les pieds, en URSS, ceux qui vous parlent de « propagande anticommuniste » et de la « vie moyen-âgeuse d’avant », exactement ceux ceux qui parlent de l’ancien régime en France, ce sont les mêmes talmudistes malhonnêtes……Il faut avoir vu ça de ses yeux, les queues interminables pour… une bouteille de lait…sous Brejnev, par exemple, impensables décors que ceux des villes communistes, avec des orties partout dans les centre-ville, des tuyaux d’eau pluviales déboîtés et qui font office de douche sur les passants…des magasins miséreux, des produits rares et périmés, de pauvres marchés avec des étals vides, des bureaux d’administration comme le séjour de mon arr arr arr grand mère avec fil électrique pendouillant au mur…des soviétiques « occupés » des we entiers à récupérer quelques kopeck de consignes…la saleté partout, dans les rues, les cages d’escaliers, et cette odeur que vous gardez en mémoire pour le restant de vos jours, et qui vous assaille partout, à Moscou, Leningrand, Klatovy , Prague….odeur de sueur, de pourri, de mal lavé et de rouille…cette rouille que l’on subit dans les baignoire et qui marque le niveau des bains pris, à force de…cette eau rouge qui coule des robinets…On en finirait pas de décrire toute cette misère dans laquelle avait été plongés le peuple chrétien de Russie accablé par son ennemi de toujours…sans parler des tortures, des souffrances, du goulag et de cette route de Magadan/Kolyma en Sibérie d’extrême Orient, longue de 2000 km et entièrement construite sur des ossements humains. Des chanteurs russes ethniques très populaire se font buter même encore dans les années 1993, comme Letov ou Igor Talkov, en plein concert et le tueur parti se réfugier en Israël… Si on ne fait que répéter comme un perroquet les mérites du communisme, sans savoir de quoi on parle…alors on renverra au livre de Nina et jean Kehayan « rue du prolétaire rouge, communistes convaincus, qui y ont passé deux ans et sont rentrés en France, totalement écœurés, en rendant leur carte du parti…La statisticien Ivan Kurganov Kochkine, a fait une décompte très scrupuleux de cette hécatombe sans précédent qu’il a présenté en un rapport de trois pages à la presse britannique en 1963: 110,7 millions de morts! Soljenitsyne confirme, page 129/ Warning to the West… »: « Vous devez comprendre. Les principaux bolchéviques qui se sont emparés de la Russie n’étaient pas Russes. Ils haïssaient les Chrétiens. Poussés par la haine ethnique, ils torturaient et massacraient des millions de Russes sans la moindre once de remord. Ce que vous appelez en Amérique la « Révolution russe», c’était une invasion et une conquête sur le peuple russe.
      Davantage de mes compatriotes ont souffert des crimes horribles de leurs mains ensanglantées que n’importe quel autre peuple ou nation dans l’histoire humaine toute entière.

      On ne saurait trop insister. Le Bolchévisme a commis le plus grand massacre humain de tous les temps. Le fait que la majeure partie du monde soit ignorante et insensible face à ce crime énorme est la preuve que les médiaux mondiaux sont aux mains des criminels.  »

      Alexandre Soljenitsyne

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  2. La NEP, parlons-en. Des Belges, et autres occidentaux qui ont cru aux mensonges judeo bolchéviques sont venus en 1923 de Belgique en Russie, à l’appel des sirènes îpeau de Staline, ( le Djougaschvili= fils de juive) pour reconstruire ce que le bolchevisme juif avait mis en ruine en très peu de temps. Et une fois que ces immigrés naïfs ont redonné un peu de dynamisme à ce pauvre pays plongé dans l’enfer des goulags, tous ces petits commerçants et entrepreneurs occidentaux se sont vus interdits de retour dans leurs pays d’origine…On en croise beaucoup en Russie, des désormais devenus russes par force, et qui, à la quatrième génération, s’appelle Steinbruguie, ou Maes ou encore Roche et qui ne parlent plus que le russe…Le piège! Le phénomène est très peu connu en dehors des Occidentaux qui connaissent bien la Russie.

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