BASILE BAZAROFF : AVENTURIER ET MARCHAND D’ARMES

Pour ce marchand de canons (qui deviendra Basile Bazaroff dans l’Oreille Cassée) Hergé s’est inspiré d’un personnage authentique qui défrayait la chronique à l’époque : il s’agissait de Basile Zaharoff, trafiquant d’armes richissime qui dirigeait la Vickers Armstrong (qui deviendra la Vicking Arms Company Limited dans l’aventure) et possédait plusieurs journaux.

Il avait la particularité d’être toujours vêtu de la même façon : la même gabardine, le même chapeau cloche et la même canne. Pour la petite histoire signalons que c’est lui qui vendit le premier sous-marin fabriqué… au gouvernement grec dans les années 30.

Basil Bazaroff qui incite le San Théodoros du général Alcazar à s’armer pour prendre le contrôle de la région du Gran Chapo riche en pétrole, avant de s’envoler pour la république du Nuevo Rico vendre le même type d’armes au général Mogador le président du pays voisin.

Dans l’aventure on le voit vendre un canon, le 75 T.G.R.P qui lance à 15 kilomètres de “jolis petits obus nickelés” !

Dans un numéro du Petit Vingtième Hergé a réalisé une superbe couverture présentant l’arrivée sur l’aérodrome de Los Dopicos de Sir Basile Bazaroff.

Ce personnage célèbre a alimenté de nombreux conflits en vendant des armes à diverses nations opposées et ennemies. Paul Morand l’a dépeint comme « un splendide aventurier, roi secret de l’Europe », en raison à la fois des nombreux mystères et des zones d’ombre qui entouraient plusieurs périodes de son existence, et des relations internationales qu’il avait su nouer à travers le monde.

Il a fréquenté les plus hautes personnalités politiques, comme Georges Clemenceau à qui il offrit une Rolls-Royce et qui – par l’entremise de Nicolas Pietri, son représentant en France – recruta son fils Michel dans la société Vickers.

Son importante fortune lui a aussi permis d’être en maintes occasions un philanthrope :

– Fondation de la Chaire d’aviation à la Sorbonne : 700 000 francs (avant 1914)

– Fondation de la Chaire d’aviation en Russie pour l’amitié franco-russe : 500 000 francs

– Services exceptionnels à la Marine de guerre avant 1914 : estimation à 2 000 000 francs

– Fondation des Cercles du marin à Toulon : 250 000 francs

– Fondation de l’Hôtel du soldat à Paris : 300 000 francs

– Don au Comité national des sports pour les jeux olympiques de 1916 : 500 000 francs

Son association avec Albert Ier de Monaco, puis avec Louis II, l’amena à acheter la Société des bains de mer couverte de dettes. Cette société gérait le Casino de Monte-Carlo, principale source de revenus du pays, et il réussit à rendre à nouveau le casino bénéficiaire.

À la même époque, Zaharoff s’assura auprès de Georges Clemenceau que le Traité de Versailles garantirait la protection des droits de Monaco comme ils avaient été établis plusieurs siècles auparavant en 1641.

L’aviez-vous remarqué ? Lors de la première publication  publication de l’aventure dans le Petit Vingtième, Hergé a lui avait donné le nom de MAZAROFF, et dans l’album couleurs, il a été remplacé par BAZAROFF. Quelqu’un connait-il la raison de ce changement ?

Pour en savoir plus sur ce personnage, cliquez au milieu de l’image

PEGGY ET ALCAZAR : UN MARIAGE ARRANGÉ ?!

 

 

Partagez si ça vous a intéressé
  • 34
  •  
  •  
  •  
  •  
    34
    Partages
  • 34
    Partages

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.