PUBLICITÉ TINTIN : LES SEMELLES FRANÇAISES DU SUCCÈS

Vous vous souvenez certainement, dans les années 80, de la publicité Tintin faite pour les semelles LOOFIBRE qui absorbaient la transpiration du pied et détruisaient les odeurs. Tout un programme !

…Tout a commencé en 1908 à Monestier-de-Clermont, petit village alpin où les hivers sont rudes. Perché à 800 mètres d’altitude, il compte moins de six cents habitants. Parmi eux, un jeune homme d’une vingtaine d’années, Joseph Allibert. Ce dernier n’a pas l’intention de rester les deux pieds dans le même sabot. Négociant en foin, il expédie ses cargaisons depuis Marseille à travers le monde, jusqu’en Afrique du Sud.

Il a l’idée d’ouvrir dans son village une fabrique de semelles intérieures, confectionnées à partir des pailles tressées par les habitants durant les longues soirées d’hiver. Car, on conserve alors sa paire de chaussures durant de nombreuses années en changeant à plusieurs reprises ses semelles intérieures. Celles-ci existent en modèle estival ou hivernal.

Deux ans après la naissance de la société Allibert, la guerre éclate et Joseph part sur le front. Son épouse fait fonctionner l’entreprise jusqu’au moment où, blessé, le montagnard du Vercors est démobilisé.

Dès les années d’après-guerre, les semelles Allibert gagnent l’Europe et marchent aussi vigoureusement sur les terres coloniales françaises – cent trente personnes travaillent dans la fabrique à produire trois cent mille semelles par mois.

Le père Allibert, comme on l’appelle au village, est aussi pionnier en publicité et marketing et sera un des premiers à afficher un calicot publicitaire géant sur un bâtiment visible de la route.

Mais, une nouvelle fois, le bruit des canons retentit. Un jeune soldat, étudiant en médecine, Bernard Deconinck, fils d’un industriel textile du Nord de la France, se retrouve en août 1940 dans le village de Monestier-de-Clermont. Appartenant au seul régiment français autorisé par les accords d’armistice, il est volontaire, à 21 ans, pour encadrer un groupe de chantier de jeunesse composé de deux cent cinquante personnes. Deux ans plus tard, démobilisé, il célèbre ses noces avec la fille de Joseph Allibert. Et comme le jeune marié ne peut retourner dans sa région natale, le nord de la France a été classé par les autorités d’occupation en zone interdite, son beau-père lui propose de rejoindre l’entreprise, de manière provisoire bien sûr, avant de pouvoir revenir chez lui. Ce dernier se lance dans l’injection plastique et développe l’activité. L’homme est un visionnaire lui aussi et n’hésite pas à changer le destin de la société familiale pour la hisser au niveau mondial, dans le revêtement de sol.

Et c’est comme ça que commença la saga Allibert, aujourd’hui un des leaders mondiaux sur le marché des produits plastique pour la maison et le jardin.

 

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