LES TRAINS DANS LES ALBUMS : LE TEMPLE DU SOLEIL

Nous ne nous attarderons pas sur l’image de la page 3 où l’on aperçoit des rails en partie cachés par les sacs de guano.

Tournons quelques pages pour nous rendre directement (page 12) en gare de « Santa-Clara ».

Haddock et Tintin veulent aller à Jauga à la recherche de Tournesol.

Sur la vignette représentée, ci-contre, c’est (vraisemblablement) la seule case, dans les aventures ferroviaires de Tintin, où nous pouvons remarquer un voyageur tenant son ticket de train à la main ! Ce détail montre jusqu’où Hergé peut apporter de la vie à ses images.

Une jolie petite 140 de style réellement péruvien, tracte ce train dont nous pouvons constater une certaine ressemblance entre le matériel rouge et jaune de la photographie, ci-dessous, et celui dessiné par Hergé. La différence de couleur peut être due à une époque autre où le doute permet de donner à penser que ce train a pu un jour être ainsi décoré…

 

Tout, comme dans le Sceptre d’Ottokar Tintin nous faisait découvrir la Syldavie, ici il consulte une brochure sur cette ligne de chemin de fer la plus haute du monde (à cette époque puisque maintenant c’est la Chine qui tient ce record depuis le samedi 1er juillet 2006 avec une ligne reliant Pékin à Lhassa et passant à 5072 mètre d’altitude !). Pour parcourir ces 4000 km, comptez 42 heures…

Revenons à notre train des Andes. La ligne culmine à 15.865 pieds (4 836 mètres) sur un trajet de 108 milles (173,80 km).

À ce moment le train suit la vallée du Rio Rimac et quand la voiture se décroche, elle dévale la pente. La planche 15 (voir ci-dessous) est saisissante et se déroule tel un film jusqu’au plongeon dans le rio. Le viaduc semble être inspiré  de l’El Infiernillo du chemin de fer central du Pérou. Comment la voiture ainsi décrochée ne s’arrête-t-elle pas ? Dans l’Île Noire, le train s’arrête puisque le « Westinghouse » a fonctionné ! En coupant les tuyaux d’air un train s’arrête. Mais ici aucune trace de boyaux de frein, curieux pour un chemin de fer de montagne. Mais dans tous les cas, si la voiture es « isolée » les freins ne peuvent fonctionner. Le frein de secours, uniquement mécanique est facile à saboter…

Les séquences ferroviaires de cet album se concluent page 17 avec l’arrivée d’une draisine. 

Celle reproduite par Hergé serait inspirée d’un dessin de ce véhicule aux chemins de fer du Nord en 1927.

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Un commentaire


  1. Merci pour toutes ces « infos », pour la présentation ultra pédagogique
    hyper documentée on plonge dans l’aventure ferroviaire sans quitter Tintin ! «  » Je me régale !! » »

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