Bien sûr, il ne s’agit pas d’un jeu et vous savez que nos 3 amis vont finir par retrouver le Professeur dans le temple du Soleil. Non, plus simplement il s’agit d’aider une Association Tintinophile qui a été créée il y a 32 ans, en 1986: l’association nazairienne Les 7 Soleils qui s’est donnée pour objet de perpétuer le souvenir du passage de Tintin, du capitaine Haddock et de Milou à Saint-Nazaire. Cette association ne se contente pas d’éditer un bulletin annuel, ses adhérents font un sacré travail qui force le respect.
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D’ABORD UNE SUPERBE EXPOSITION : MILLE SABORDS
Une action spectaculaire à l’initiative de l’association Les 7 Soleils : la création de l’exposition Tintin, Haddock et les bateaux en mai 1999 à Saint-Nazaire où elle a reçu plus de 70 000 visiteurs. Sous le titre Mille sabords ! cette exposition a été reprise en 2001 au Musée national de la Marine de Paris où elle a été vue par plus de 300 000 personnes -un record historique pour le musée ! Elle a inspiré l’exposition sur Tintin et la légende de la mer présentée à Barcelone de juin 2003 à janvier 2004. Elle fut reprise au musée de la Marine de Greenwich à compter du 31 mars 2004.
ENSUITE : UN LIVRE
Cette exposition a donné lieu à la publication de l’album Tintin, Haddock et les bateaux, écrit par notre président d’honneur Yves Horeau. Ce livre a été traduit depuis en néerlandais, catalan, castillan, et sera bientôt lisible en anglais.
LE SOUS MARIN REQUIN DE TOURNESOL
Réalisé par les étudiants en BTS construction navale du lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire, les stagiaires de l’AFPA et les peintres des Chantiers de l’Atlantique, le sous-marin du professeur Tournesol part pour un an au Japon où il est présenté dans le cadre d’une exposition itinérante sur les aventures de Tintin. Depuis juin 2003, il est présent à Barcelone dans le cadre d’une exposition sur Tintin et la mer. Et à compter de mars prochain il sera au musée de la marine de Greenwich.
Un second sous-marin a été commandé par la Fondation Hergé aux étudiants en BTS construction navale pour l’exposition permanente sur les secrets de Moulinsart présentée au château de Cheverny. Il a été livré à la mi-octobre 2003.
ET AUSSI 6 IMMENSES VIGNETTES-FRESQUES…
Six grands panneaux reprenant des cases de l’album Les 7 Boules de Cristal ont été placés à divers endroits de la ville et jalonnent le passage de Tintin à Saint-Nazaire… Les immenses vignettes, de la gare au port, en passant par Penhoët et la base sous-marine, étonnent. Elles font complètement partie du décor et se fondent dans le paysage nazairien. Ces six vignettes de 5 m de haut et de 4,70 de large, en métal émaillé, retracent tout simplement l’escale de Tintin à Saint-Nazaire dans le célèbre album Les 7 boules de Cristal. Le reporter à la houppette, flanqué de son Milou et de l’incroyable capitaine Haddock est à la recherche du professeur Tournesol, kidnappé. La voiture des ravisseurs est retrouvée dans le port. Sur les quais nazairiens, Tintin repère le redoutable général Alcazar, prêt à embarquer…
Hergé a consacré trois pages et demi à Saint-Nazaire où il évoque une époque qui a laissé très peu de traces dans la ville. Lorsque Tintin débarque à SaintNazaire, le port est tête de ligne de la Compagnie générale transatlantique vers l’Amérique centrale. Ouverte en 1862, cette importante liaison maritime sera stoppée par la Seconde guerre mondiale. Mais elle fera les beaux jours de Saint-Nazaire, port et ville de construction navale. Deux activités phares qu’Hergé a illustrées en dessinant l’embarquement des voyageurs, là où se trouve la base sous-marine, les quais de marchandises, le quartier des chantiers, Penhoët…
Dans les pas de Tintin Cela n’a pas échappé à un Nazairien, journaliste et Tintinophile, créateur de l’association. Son idée, faire revivre le passage de Tintin à Saint-Nazaire. Une manière de faire renaître le passé de cette ville, confiait-il alors. Comment ? En reproduisant les vignettes de la BD et en les implantant là où Hergé a dessiné les scènes. L’affaire n’a pas été simple. Il a fallu convaincre la fondation Hergé et Moulinsart SA, très tatillons sur le patrimoine Tintin. Trouver des sous aussi. Trois ans après le gros succès d’une exposition consacrée à Tintin en 1992, Saint-Nazaire accueillait sa vignette grand format, premier jalon d’un parcours en six étapes, dans les pas du reporter. Trois agrandissements seront installés en 1995 et 1996, deux en 2003, le dernier en 2004. C’est ainsi que l’on retrouve Tintin à l’entrée de la ville, près de la gare, puis à Penhoët, rue des Chantiers, près du pont du Pertuis, dans la base sous-marine et quai du commerce.
Saint-Nazaire apparaît comme décor dans les aventures de Tintin en 1946, dans les pages d’un tout nouvel hebdomadaire : le journal Tintin. Mais le Saint-Nazaire dans lequel Hergé fait alors venir ses personnages n’existe plus. La ville a été détruite par la guerre et le bassin où s’amarrait le paquebot à bord duquel avait embarqué le général Alcazar est désormais recouvert d’une imposante et sinistre masse de béton : la base qui, pendant la guerre, a abrité les sous-marins allemands.
Ces éléments, et d’autres -comme la superbe Lincoln Zephyr jaune du capitaine à bord de laquelle ils arrivent à Saint-Nazaire- nous amènent à penser que la venue de Tintin et de ses compagnons remonte à la toute fin des années trente.
La reconstitution du parcours de Tintin et de ses compagnons est une invitation à découvrir la réalité présente de Saint-Nazaire, l’histoire qui l’a forgée et à s’aventurer dans les imaginaires : celui des aventures de Tintin et celui nourri par la grande épopée des paquebots transatlantiques qu’évoque avec attraits le musée Escal’Atlantic et dont le chantier naval est l’héritier.
Bonne promenade ! Texte de
Étape 1 : Entrée de Saint-Nazaire près de la gare SNCF
Saint-Nazaire a été détruite à plus de 85% lors de la dernière guerre mondiale par les bombardements alliés. Sa reconstruction s’est achevée au début des années soixante, la nouvelle ville étant édifiée autour d’un axe nord-sud : l’avenue de la République qui, à son extrémité nord, se prolonge par le franchissement de la voie ferrée. La gare SNCF a été déplacée à cet endroit lors de la reconstruction.
Signe de la profonde amitié qui le lie au professeur Tournesol, le capitaine Haddock vit prostré dans son château de Moulinsart depuis l’enlèvement du savant. Mais le téléphone a sonné. Le capitaine décroche le combiné, se lève, disparaît, revient revêtu de ses habits de marin et embarque Tintin. Dans la voiture, Tintin connaît enfin leur destination : “A Saint-Nazaire !”. C’était la police de Saint-Nazaire qui avait appelé le capitaine pour lui indiquer que la voiture des ravisseurs de Tournesol a été vue par un garagiste des environs de Saint-Nazaire.
Étape 2 : Quartier de Méan-Penhoët, à l’angle rue des Chantiers et rue de Trignac
C’est par ici que, venant du nord, on entrait à Saint-Nazaire avant la reconstruction de la ville.
La Lincoln Zephyr jaune a emprunté la rue de Trignac. Dans la perspective de la rue dessinée par Hergé se profilent les grues du port et des chantiers, comme dans la réalité.. Tintin et ses compagnons ont donc traversé le quartier de Méan, passant devant quelques belles maisons de navigateurs puis devant les halles du marché de Penhoët, halles de style Baltard, construites pour le marché de Saint-Nazaire puis transplantées ici en 1937.
Le quartier de Penhoët, haut lieu des chantiers de construction navale, est le plus ancien quartier ouvrier de Saint-Nazaire. On peut découvrir les bassins, les formes de radoub, les chantiers Aker Yards (ex-Chantiers de l’Atlantique). C’est aussi à Penhoët qu’est installée une des deux usines Airbus de la région nazairienne, l’autre beaucoup plus importante se trouvant sur la commune voisine de Montoir-de-Bretagne. L’aéronautique est née dans les années vingt d’une diversification de la construction navale qui, alors, subissait un manque de commandes.
Étape 3 : Entre les deux bassins du port, près du pont du Pertuis
La découverte de la voiture des ravisseurs de Tournesol, immergée dans un des bassins du port, n’a pas permis d’en savoir plus sur le sort du professeur Tournesol. “Nous ne sommes guère beaucoup plus avancés” dit le capitaine Haddock.
Cette fresque est installée entre les deux bassins du port : celui de Saint-Nazaire, côté sud, ouvert en 1856, et celui de Penhoët, côté nord, inauguré en 1881. L’entrée directe dans le bassin de Penhoët est devenue possible avec le creusement de la forme-écluse Joubert réalisée pour permettre aux paquebots construits aux Chantiers et dont la taille ne fait qu’augmenter, d’accéder au bassin pour leur achèvement. La forme Joubert sera inaugurée par le Normandie, lancé en octobre 1932. Tintin a navigué à bord du Normandie, comme en témoigne Hergé à la fin de la version couleur de Tintin en Amérique. Hergé a également embarqué Jo, Zette et Jocko à bord du prestigieux paquebot, dans l’aventure L’Eruption du Karamako.
En regardant le bassin de Saint-Nazaire, on aperçoit sur la droite l’usine Cargill qui fabrique de l’huile de tournesol et la masse de la base des sous-marins.
Étapes 4 et 5 : Base des sous-marins
Les deux dessins d’Hergé installés à cet endroit évoquent la liaison maritime transatlantique.
Déambulant sur les quais, Tintin, le capitaine Haddock et Milou arrivent à la gare maritime. Tintin se précipite : il a aperçu général Alcazar sur le point d’embarquer à bord d’un paquebot à destination de l’Amérique du sud. C’est précisément à cet endroit, occupé depuis la dernière guerre par la base des sous-marins allemands, que s’amarraient les paquebots transatlantiques.
Saint-Nazaire a été tête de ligne de la Compagnie Générale Transatlantique pour l’Amérique centrale et l’Amérique du sud.
Inaugurée le 14 avril 1862, la ligne de Saint-Nazaire a été la première ligne postale régulière reliant la France au Nouveau Monde. On peut voir les vestiges de l’ancienne gare ferroviaire inaugurée le 1er août 1857 et qui, pendant un temps, a fait de Saint-Nazaire le port atlantique le plus proche de la capitale.
La base des sous-marins abrite Escal’Atlantic, le musée organisé autour de l’histoire et de la légende des paquebots.. L’office de tourisme se trouve dans une des alvéoles de la base.
Étape 6 : Boulevard René Coty, quai du Commerce
Le capitaine Haddock est enlevé avec le ballot sur lequel il s’est assis.
Cette fresque est installée à proximité du terminal frigorifique. Construit par l’armée américaine en 1917 pour approvisionner ses soldats, le terminal a gardé une partie de son architecture inspirée des “frigos” de Chicago.
Saint-Nazaire a été le principal port de débarquement des troupes et du matériel américain pendant la première guerre mondiale.
Jusqu’à la dernière guerre, la criée se trouvait sur ce quai. Le chalutier qui a heurté l’épave de la voiture des ravisseurs se dirigeait vraisemblablement vers cet endroit pour y débarquer sa pêche. On peut donc penser que la voiture a été précipitée dans le bassin depuis le quai longé par le boulevard René Coty.Si on suit le boulevard en direction de l’estuaire, on arrive à l’écomusée où est présentée à travers maquettes, objets, documents, films, l’histoire de Saint-Nazaire. On découvre aussi le vieux môle. Avec cet ouvrage inauguré en 1835, une modeste bourgade du nom de Saint-Nazaire manifestait pour la première fois ses ambitions portuaires…
POUR VISIONNER LA VIDÉO, CLIQUEZ SUR L’IMAGE CI-DESSOUS :
UNE TABLE D’ORIENTATION ‘TINTIN ET LA MER’
C’est justement à l’endroit du vieux môle qu’a été implantée la table d’orientation Tintin et la mer. Invitation à prolonger cette promenade nazairienne vers les autres aventures maritimes de Tintin et les autres ports du monde visités par le célèbre reporter…
La table d’orientation Tintin et la mer a été inaugurée samedi 2 juillet en présence de Mme Fanny Rodwell, présidente des Studios Hergé, de M. Nick Rodwell, de M. Yves Horeau, consul de Syldavie, et de M. Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire.
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C’est Fanny Rodwell qui a coupé le ruban…
La foule des grands jours s’était déplacée pour découvrir la table d’orientation Tintin et la mer. Installée, à l’initiative des 7 Soleils, à l’ombre tutélaire du phare du Vieux Môle, posée face à l’estuaire, elle indique la destination des autres ports visités par le héros de BD.
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Fanny et Nick Rodwell découvrent les destinations réunies sur la table. La table d’orientation Tintin et la mer présente les douze autres ports réels et deux lieux maritimes imaginaires, tous visités par Tintin au cours de ses aventures.
Les deux lieux imaginaires sont, d’une part, le point de chute de l’aérolithe dans L’Etoile mystérieuse et, d’autre part, le lieu de naufrage de la Licorne, dans Le Secret de la Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge.
Dans Les 7 Boules de Cristal, Hergé consacre trois pages et demie à Saint-Nazaire qui est à nouveau évoqué au début de l’album suivant : Le Temple du Soleil. Les autres ports réels sont Chicago, New York et Le Havre (Tintin en Amérique), Port Saïd (Les Cigares du Pharaon), Shangaï (Le Lotus bleu), Ostende (L’Ile noire), Marseille (Le Sceptre d’Ottokar), Anvers (Le Crabe aux Pinces d’Or), Akureyri (L’Etoile mystérieuse), La Rochelle (Les 7 Boules de Cristal), Callao (Le Temple du Soleil), Djibouti (Coke en Stock)Le plasticien Jérôme Besseau a choisi de donner à la table d’orientation Tintin et la mer la forme d’une carène de bateau recourbée. Aussi, pour sa réalisation, l’association Les 7 Soleils s’est-elle de nouveau adressée aux mêmes “constructeurs”.
La cité scolaire de Saint-Nazaire (lycée Aristide-Briand, lycée professionnel Jean-Brossaud-Blancho), la Plate-forme technologique de créativité industrielle, l’AFPA (Association de formation professionnelle des adultes) ont répondu avec enthousiasme.
La table comporte quatorze fenêtres accueillant chacune un visuel représentant Tintin en situation. Chaque lieu est indiqué par sa latitude et sa longitude, la distance en milles marins par la mer qui le sépare de Saint-Nazaire et la couverture de l’album dans lequel il figure. Un échantillon de pierre typique de chacun de ces endroits est présenté dans cette fenêtre et se retrouve sur le planisphère de bronze incrusté dans le sol. L’ensemble est complété par les flèches d’une rose des vents, elles aussi incrustées dans le sol en béton ciré.
Fenêtres et flèches sont éclairées par des leds alimentés par une source d’énergie renouvelable.
Dans leur démarche d’acquisition d’un savoir-faire, les “constructeurs” contribuent à la réalisation d’une œuvre qui témoignera à Saint-Nazaire, de façon pérenne et de manière attrayante, de la qualité de leur formation.
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UN SUPERBE DÉPLIANT TOURISTIQUE
Chaque année ils impriment des milliers d’exemplaires de ce document… sans aucune aide de la Mairie ou de L’office de Tourisme !!!
L’association « Les 7 soleils » est à l’origine d’un dépliant pour revivre le parcours de Tintin et du capitaine Haddock à St-Nazaire édité à 20 000 exemplaires. On y retrouve les six vignettes montrant tintin et le capitaine Haddock, arpentant la ville à la recherche du professeur Tournesol. La conception graphique et la mise en page du dépliant sont signées par les studios Moulinsart, eux-mêmes. Distribué à St-Nazaire à l’office de tourisme, Escal’Atlantic, à l’Ecomusée ou en mairie, il est également disponible en Anglais et en Espagnol. “Tintin est un ambassadeur pour Saint-Nazaire”, rappelle le président des “7 soleils”.
Pour découvrir le guide en PDF, cliquez sur l’image ci-dessous :
ET AUSSI DE MULTIPLES CONFÉRENCES
Il y en a eu des dizaines…Trop nombreuses pour les citer toutes :
Le Mystère Tintin avec Renaud Nattiez
Haddock a le pied marin : Le Dr Jean-Yves Chauve a apporté le point de vue de la Faculté
Hergé « marin d’eau douce » au pays des Helvètes par Jean Rime, vice-président de l’association Alpart
Hergé, Tintin et les spiritualité par Bertrand Portevin
Comment Tintin est arrivé à Saint-Nazaire par Philippe Goddin
Tintin scout toujours par Gilbert Gravet
L’Affaire Tournesol et “le son qui tue” par Vincent Tournat, chercheur au CNRS
Ouvrons l’oeil ! avec Hergé et Tintin, par Bertrand Portevin, médecin généraliste
Hergé dessinateur inspiré d’une égyptologie imaginaire par Yves Horeau, tintinologue et égyptologue, par ailleurs consul honoraire de Syldavie
Conférence : Tintin et les savants par Vincent Jullien, professeur d’histoire et philosophie des sciences à l’Université de Nantes,
ETC…
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Permaliens
Bonjour
J’aimerais entrer en contact avec Gilbert Gravet à propos de sa connaissance sur Tintin.
Pouvez-vous me mettre en relation ?
Bien cordialement
Jean-Eric Riou