ÉLABORATION DE L’IMAGE

La couverture a été réalisées à partir des images suivantes : 

QUI ÉTAIENT VRAIMENT LES BACHI-BOUZOUKS ? 

Dans Les Aventures de Tintin, une des insultes préférées du capitaine Haddock est « bachi-bouzouk ». Cette expression, d’origine turque, signifie littéralement « tête déréglée » (soit crétin ou abruti). Les bachi-bouzouk sont des cavaliers irréguliers (c’est-à-dire, faisant partie des auxiliaires enrôlés pour une campagne) de l’armée de l’empire ottoman, avec un armement non standardisé et en pratique très léger, et une discipline faible. Ils participèrent notamment au Siège de Vienne.

Ces corps francs, composés de criminels et de mercenaires, sont parfois plus dangereux pour ceux qu’ils sont censés servir que pour leurs ennemis. Durant la guerre de Crimée, le sultan avait envoyé un corps de ces irréguliers aux généraux des troupes coalisées : il fallut prendre contre eux les plus grandes précautions, et la plupart moururent de choléra dans la Dobroudja.

En temps de guerre, les bachi-bouzouks étaient recrutés dans tout l’Empire, mais plus spécialement en Turquie d’Asie. Les bachi-bouzouks avaient la réputation d’être braves, mais aussi très indisciplinés. Ils étaient violents et pilleurs. Ils participèrent activement aux massacres des Bulgares, en 1876-1878.

Bachi-bouzouk ou bazibozuklar signifiait ne pas avoir le même chapeau ou la même tête, faisant référence à la nature irrégulière de leurs vêtements et de leurs bras. Ils étaient aussi, inévitablement, indisciplinés. C’étaient des cavaliers mercenaires, assez tribaux et très meurtriers, semblables aux Cosaques. Le caractère irrégulier de leur comportement et de leur engagement militaire amusait les Français, pour qui « Bachi-Bouzouk » était devenu un terme de dérision. Néanmoins, comme illustré ici dans le portrait de Schranz, les bachi-bouzouk étaient des combattants durs, fortement armés, intimidants et efficaces.