TINTIN ET LES SECRETS DU LANGAGE ARUMBAYA

La langue parlée par les Arumbayas et le vieil aventurier Rigdewell (que ce soit dans l’Oreille Cassée ou Tintin et les Picaros) n’est ni une langue imaginaire ni une langue picaros mais il s’agit en réalité du dialecte bruxellois inspiré du flamand. Cela nous le savions déjà, mais surtout notre ami JP Fontaine nous donne la traduction et c’est très amusant.

La seule fois (semble-t-il) ou Hergé a dessiné un humain tout nu…

Merci à notre ami JP Fontaine pour la traduction.

 Zedaniki  signifie,Regarde-moi ça ! 

 Wadesmadana ? signifie Qu’est-ce que cela veut dire ?

Wa païsde douvan ?  signifie Qu’est-ce t’en penses?

Fretmô …. Fretmô signifie Mangez …mangez 

Stoumpô  signifie pot au feu

Opa! Opa signifie à la tienne ! 
Nagoum wazenh!  Yommo! signifie Maintenant on va voir quelque chose !

Nagoum ennegang ! signifie Maintenant on y va !

 Mô preufh mô miki ! signifie Mais goutte-moi ça une fois !

LE SAVIEZ-VOUS ?

Avez-vous remarqué que dans la version de l’album couleurs de l’Oreille Cassée, les différents personnages portent désormais un nom alors qu’ils n’en avaient pas dans la version originale du Petit Vingtième. C’est ainsi que le jeune guerrier qui prévient Tintin à propos de Milou en mauvaise posture porte désormais le nom de “Bikoulou” et le chef des Arumbayas celui de “Kaloma”

Percy Harrison Fawcett

A PROPOS DE RIGDEWELL 

Pour cet étonnant explorateur, virtuose de la sarbacane, Hergé s’est inspiré du colonel britannique Percy Harrison Fawcett (1867 – 1925 ?), lequel avait servi en Orient, et notamment à Ceylan, en tant que fonctionnaire des services secrets britanniques.

Ce dernier était persuadé qu’il y avait une fabuleuse cité perdue au cœur du Mato Grosso. Il localisa le site d’une ville et, en 1925, âgé de cinquante-huit ans, il s’enfonça dans la jungle brésilienne.

Au bout de quelque temps, ses proches s’inquiétèrent du fait qu’il n’avait pas donné signe de vie. De nombreux explorateurs se lancent alors à sa recherche. Les témoignages les plus divergents se succèdent : l’un prétend avoir rencontré des indiens portant une plaque avec le nom de Fawcett, un second affirme avoir vu un blanc dans la jungle qui ne souhaitait plus retourner vivre dans la civilisation, un troisième aurait vu une tête coupée ayant les traits de Fawcett, etc…

Nul doute que Hergé avait dû lire tout cela dans les journaux de l’époque et qu’il s’inspira du personnage.

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Un commentaire


  1. Pour tous ceux que l’arumbaya et le syldave (variante européenne) intéressent, je ne peux que vous rappeler l’ouvrage que Jean-Jacques De Gheyndt a consacré à l’usage de bruxellois dans Tintin :
    EÏ BEN EK, EÏ BLAAIV EK !
    Voir d’ailleurs à ce sujet la parution du 29 novembre 2018 : https://tintinomania.com/tintin-le-bruxellois-chez-tintin

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