LE SIRIUS : SA VÉRITABLE HISTOIRE

Voilà un navire des Aventures de Tintin qui a un passé pour le moins glorieux. Essayons d’en savoir plus sur son origine et son histoire… pour le moins mouvementée !

Hergé avait lu dans le numéro d’octobre 1938 de la revue « Sur L’Eau » un article relatif à un chalutier qui avait été lancé deux ans plus tôt pour compte de l’armateur ostendais des Pêcheries à Vapeur. Dans une lettre d’un certain D. Pots, publiée à l’époque dans la revue Oostendse Visserijblad, on lisait : « En 1936 a été lancé un chalutier moderne, qui non seulement est équipé des derniers perfectionnements techniques mais qui, par ses lignes de conception nouvelle, offre une silhouette révolutionnaire qui force l’admiration de tout un chacun. »

Le Sirius apparaît pour la première fois dans le quotidien Le Soir du 20 janvier 1942. Lors de l’aventure « L’Étoile Mystérieuse » dans la scène du ravitaillement de « l’Aurore ».

Ce chalutier appartient alors au capitaine Chester, rencontré en Islande ; Chester le prête ensuite à son ami Haddock lorsque celui-ci part pour l’expédition vers l’île de son ancêtre à la recherche du trésor de Rackham le Rouge (nouvelle apparition le 24 mars 1943 dans un strip du quotidien Le Soir).

Il a été dessiné par Hergé d’après les plans, la photo et la maquette du JOHN O.88

Michel REMY, modéliste naval à Ostende donne sur ce chalutier ayant servi de modèle à Hergé des informations très documentées :

Le JOHN O.88 est un chalutier Ostendais à moteur commandé en 1934 par les « Pêcheries à Vapeur » au chantier Boel de Temse, sur base d’un plan d’origine anglaise. Equipé d’un moteur Carels de 500CV, il appareilla pour la première fois en 1936. Malheureusement, il coula en 1941, victime d’un bombardement aérien. Le « JOHN » représentait à l’époque de son lancement le « nec plus ultra » de la flottille belge, tant pour le fonctionnalisme de son équipement et son aspect extérieur révolutionnaire que pour le confort de son équipage. Dans la brochure « geshiedenis der N.V. Pêcheries à Vapeur », on peut lire: « … une modernisation importante de la flotte de pêche belge de haute mer découle du lancement de O88 « John », à l’époque le chalutier le plus moderne que quiconque aurait osé présenter. Cette initiative de l’armateur le plus important (John Bauwens) que nous ayons dans notre pays a pour conséquence la modernisation totale de notre flotte belge ... »

Dans le périodique « Wandelaar – Sur l’eau » d’Octobre 1938, nous lisons:  » En 1936, on construisit en Belgique un chalutier qui non seulement inclut des améliorations techniques importantes, mais présente extérieurement un aspect entièrement nouveau et dès lors une silhouette révolutionnaire qui suscite chez celui qui l’admire une vague d’enthousiasme qui laisse muet d’admiration ... »

Les dimensions de ce chalutier modèle répondent cependant aux normes « standard » de 1924. Sa longueur est de 42 m et sa largeur, au maître -couple, est de 7,2 m. Il a un creux de 4,2 m et jauge 324 tonnes.

L’ANCÊTRE DE 1838

Au mur de l’appartement de monsieur Sakharine, entre autres photos, un navire a priori anodin mais qui se révèle être le Sirius, Un prestigieux steamer qui fut le premier à traverser l’Atlantique entièrement à la vapeur en 1838

CLIQUEZ SUR l’IMAGE CI-DESSOUS POUR LIRE LA PASSIONNANTE ÉTUDE QUE MARCEL WILMET A CONSACRÉE AU SIRIUS DANS LA REVUE HERGÉ NUMÉRO 6 PUBLIÉE PAR MOULINSART
Cliquez sur l’image
Partagez si ça vous a intéressé
  • 37
  •  
  •  
  •  
  •  
    37
    Partages
  • 37
    Partages

6 commentaires


  1. Excellent, mais je déplore, que dis-je, je dirais même plus je dis-que cette photo mille sabords, n’est pas la bonne !

    Répondre

  2. Commentaire envoyé par France :
    Bonjour, La photo originale du O.88 que vous présentez n’est pas celle du O.88 John, mais celle du O.88 Curie lancé ds les années 50. Grosses différences, ligne, passerelle, etc. Les plans du O.88 John sont dessinés par l’architecte Chelsky et Raymond Bauwens Bien à vous France

    Répondre

    1. Première fois que je découvre le site dont vous m’indiquez le lien !
      Désolé mais mes sources proviennent de différentes revues consacrées a Tintin et Hergé ( revues des ADH, revue de la Fondation Hergé, revue des ADMH, Chronologie d’une oeuvre, et des dizaines d’autres ouvrages,etc) cela étant dit,je vais attentivement regarder votre site pour voir s’il m’apprend quelque chose.
      Maintenant, si vous le souhaitez je peux vous communiquer les coordonnées de mon Conseil et son numéro de Toque au Barreau de Paris si l’envie de plaider vous démange

      Répondre

    2. J’ai l’impression que pour vous le copyright est à dimensions variables. Je ne vois pas sous chacun des visuels extraits des Aventures de Tintin, qui figurent sur votre site la mention du copyright de Moulinsart. Étonnant cet oubli venant d’un, semble-t-il ardent défenseur du copyright. Alors je vous dis moi aussi  » Attention au Copyright’ ! La société Moulinsart n’est pas tendre avec ce genre « d’oubli »

      Répondre

  3. Désolé je prends connaissance de votre commentaire avec 7 mois de retard. Vous vous avancez dans votre commentaire comminatoire. Sachez que je dispose d’une certaine « bienveillance » de la part de la société Moulinsart car j’ai pris la peine de me déplacer pour rencontrer leurs juristes. Il suffit que je mette la phrase suivante sur l’accroche de ma publication « Les images extraites de l’œuvre de Hergé sont la propriété exclusive de MOULINSART SA. © Hergé-Moulinsart 2019 » pour ne pas être dans l’obligation de le mettre sous chaque image.
    A propos, je viens à nouveau de consulter votre site et qu’elle n’a pas été ma surprise de constater que vous reproduisiez des visuels… sans copyright🙄

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.