En 1936, Hergé doit faire face à une défection de poids au sein du Petit Vingtième. Son collaborateur le plus proche : Paul Jamin, surnommé Jam, souhaite quitter la publication. Jamin est en effet beaucoup plus radical que Hergé sur le plan politique et idéologique. Il souhaite quitter Le Petit Vingtième se mettre au service de Léon Degrelle car ce dernier envisage, dans la perspective des élections, de publier un quotidien Le Pays réel et un supplément satirique de 8 pages : L’Oasis.
Jam s’y voit déjà mener une carrière de caricaturiste politique.
En mars 1937, devenu rédacteur en chef de L’Oasis, le supplément « hebdromadaire » (petit jeu de mot en passant) encarté dans le quotidien de Léon Degrelle, Jam parvient à convaincre Hergé, au nom de leur vieille amitié de concevoir la présentation du bandeau-titre et quelques culs-de-lampe à placer au bas des articles.
Il s’agira d’un simple dépannage sans aucune implication politique ou idéologique. Pour preuve, ce courrier de Paul Jamin, adressé à Stéphane Steeman, en 1994, dans lequel Jam atteste que les dessins en question sont bien de la main de Hergé et il précise : Hergé n’était pas Rexiste et se tenait en dehors de tout cela.
Publication réalisée à partir des nombreux et érudits ouvrages de Philippe Goddin
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