L’HOMMAGE DU DESSINATEUR TIBET A HERGÉ

Il s’agit d’une très rare illustration grand format (50 x 70 cm) et en couleurs, réalisée en 1991 par le dessinateur Tibet en hommage à Hergé. Ce document superbe est pratiquement impossible à se procurer car il s’agit d’un des 50 exemplaires numérotés H.C ce qui signifie Hors Commerce. C’est ce qu’on appelle une E.A. :  “Épreuve d’Artiste”, que l’auteur réserve à ses proches, une pièce donc par définition introuvable dans le commerce ! puisqu’il en a été tiré 50 exemplaires seulement !

En bas, figure la signature Tibet, (signature manuscrite et non imprimée). Signalons que les Éditions Bleu Cobalt ont réalisé un tirage de cet hommage, destiné au public qui a été limité à 700 exemplaires.

TIRAGE NUMÉRIQUE A VENDRE.

GRAND FORMAT 50 x 70 cm

TARIF (30€ + 15€ ou 20€ pour envoi avec remise en mains propres)

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La description qui est faite de cet article est sincère et fidèle. Il n’y a aucun risque de déception pour vous d’autant plus que vous bénéficiez de la garantie “Satisfait ou Remboursé”. Il vous suffit de renvoyer l’article dans son emballage d’origine (dans les 8 jours et à vos frais) pour être remboursé.

Les images extraites de l’œuvre de Hergé sont la propriété exclusive de MOULINSART SA. © Hergé-Moulinsart 2018.
Pour acheter ce tirage numérique , merci de compléter le formulaire ci-dessous :

L’illustration est superbe : Tibet s’est inspiré d’une case emblématique de l’aventure de “Tintin au Tibet” (il était normal que pour son hommage, le dessinateur Tibet s’inspira de cette aventure-là), Il s’agit de la première case du deuxième strip de la page 40 de l’album, séquence particulièrement dramatique où, en pleine escalade, après avoir “dévissé”, le Capitaine reste accroché dans le vide.

Tintin n’a plus la force de le remonter. Ils risquent tous les deux de chuter mortellement…

C’est alors que le Capitaine, qui dévoile ici sa grandeur d’âme, décide de couper sa corde (et par conséquent d’entraîner sa propre mort) pour sauver la vie de Tintin.

Tibet a repris la même case mais, et c’est là que s’exprime à la fois sa créativité et son talent, il a remplacé la paroi du rocher par un portrait du profil de Hergé, utilisant ainsi son génie de la caricature, maintes fois exprimé dans ses formidables portraits de la “Tibétière”.

 

LES RELATIONS ENTRE TIBET ET HERGÉ

TIBET AVOUE : “J’AI ÉTÉ (DÉ)FORMÉ PAR HERGÉ”

C’est à 19 ans, en 1951, que Gilbert Gascard (alias Tibet) entre au journal Tintin. Comme bon nombre de dessinateurs il fait ses premières armes au “Studio Lombard” dirigé par Évany, où il réalise des illustrations et des culs-de-lampe, du lettrage et des mises en page.

Lorsqu’il propose à Hergé un premier scénario de Chick Bill, avec des animaux comme personnages, ce dernier lui déclare “C’est bien, jamais je n’aurai été capable de faire ça à ton âge. Mais ça n’aura aucun succès : pour qu’une histoire marche, il faut que le lecteur y croie ! Et on ne peut pas croire à une histoire avec des animaux”. Tibet suivra ce conseil.

Une autre fois Tibet propose une série mettant en scène 2 cambrioleurs ringards qui montent des “casses” qui échouent lamentablement à chaque fois. là encore Hergé refuse : “Pas question ! un héros cambrioleur, tu n’y penses pas !””

Tibet avoue d’ailleurs que Hergé est sans doute l’homme qui l’a fait le plus pleurer. Il se confiait ainsi à Hugues Dayez dans le livre “Le Duel Tintin – Spirou” :

“Quand on est un jeune dessinateur et qu’on y croit, qu’on passe tout le week-end sur une planche, sans dormir, pour la réussir et qu’on s’entend dire par Hergé : “Oui, c’est bien pour ton âge, mais c’est un peu vulgaire”… c’était toujours trop vulgaire”.

Pourtant Tibet n’en a jamais voulu à Hergé. Voici le témoignage qu’il a donné en 1988 dans la revue des “Amis de Hergé” :

“Moi, mon ambition en bande dessinée, c’était d’égaler Walt Disney, Jigé ou Franquin. J’étais loin d’Hergé I… Et pourtant… je venais d’être engagé au Journal Tintin où je tenais avant tout à placer une histoire.

A Chaque tentative, je devais soumettre mes essais au « Grand Maître » en personne. Je me suis présenté devant lui des dizaines de fois… tremblant comme une feuille, mais toujours avec espoir.

Et des dizaines de fois, il m’a remballé gentiment en m’expliquant avec une infinie patience, ce qui n’allait pas. Je devais absolument nie débarrasser de mes mauvaises influences. Hergé ne m’a jamais découragé… mais qu’est-ce qu’il a pu me déprimer !’

Je me souviens avoir créé, à celle époque, une famille: « La Famille Petitout ». Le père Petitout ressemblait vaguement à un ours du genre Dog Bull. Hergé m’a fait comprendre qu’on ne se moquait pas d’on père de famille.

Pour que Chick Bill puisse enfin paraître dans mon cher Journal Tintin, j’ai dû, à la demande de Hergé, humaniser la série en remettant sur le métier tous les personnages.

Hergé prônait trois grands principes : simplicité, crédibilité et distinction. Il fallait bannir à tout jamais toute vulgarité de nos dessins. Willy Vandersteen doit s’en souvenir, lui qui dût changer physiquement Bob et Bobette pour qu’ils puissent entrer dans le Journal Tintin.

Un jour, j’ai dit devant Hergé, en visite à la rédaction « Ne faites pas attention au désordre, Maître, c’est le bordel ici ! » Il m’a regardé avec tristesse en faisant: « Tsit ! tsit l Bouh, que j’ai eu honte ! Je me suis senti comme un éléphant galeux dans un magasin de fines porcelaines.

Le temps a passé, j’ai fait ma carrière au Journal Tintin. J’ai appris entre-temps que Hergé avait envisagé de m’engager dans ses studios. Estimait-il donc un peu mon petit talent ?

Plus tard, un proche du Maître m’a affirmé que celui-ci reconnaissait que mes séries étaient pratiquement les seules qui gardaient au journal un esprit “Tintin”.

Quel compliment ! Malgré sa sévérité à mes débuts, Hergé m’a toujours accueilli avec sympathie et affection.

Qulques jours avant sa mort, il a téléphoné à mon fils pour prendre de mes nouvelles : J’allais subir une sérieuse opération et c’est lui, mourant, qui s’inquiétait de ma santé !

Je sais aussi que plus de 5 ans après sa disparition, à chaque nouvelle histoire que j’entreprends, je ne peux m’empêcher de me dire avec angoisse : « Qu’est-ce qu’il en aurait pensé ? »

Hergé me manque énormément… et il continue à me terroriser professionnellement ! »

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