IL N’Y A PAS EU QUE L’ALPH’ART OU LE THERMOZÉRO COMME PROJETS INACHEVÉS

Beaucoup de personnes connaissent l’existence de l’Alph’Art, Un peu moins connaissent le Thermozéro, un nombre encore plus petit connaît Un jour dans un aéroport, et enfin, ils sont une infime minorité à connaître La Piste Indienne.

À peine achevé Tintin et les Picaros, au début de 1976, Hergé se relance sur un nouveau thème.

A Thierry Smolderen, il déclare au mois de mal : Le projet était original; il s’annonçait excitant. Plusieurs mois durant, Hergé accumula les notes sur ce thème, s’aventurant dans les directions les plus variées. Jusqu’au bout, il espéra que ces morceaux finiraient par fusionner, donnant naissance à cette trajectoire d’une évidente simplicité dont il disait avoir besoin pour se lancer dans une histoire :

J’aimerais bien que le prochain Tintin se passe entièrement dans un aéroport. L’aéroport est un centre géométrique où peut arriver l’exotisme. Des Chinois, des Arabes; pour toutes sortes de raisons, les Turlurons peuvent repartir… On peut faire quelque chose de très drôle avec cela. Mais maintenant, il me faut le motif. J’ai le lieu, le lieu géométrique où tout peut se passer. (…) C’est le lieu où tout arrive el d’où tout part. Mais au départ, c’est quelque chose de très concret: un tel arrive ici pour telles raisons et il rencontre tel autre, et ils réagissent de telle façon. Il ne faut pas que cela paraisse arbitraire. Il faut que le lecteur y croie.

La difficulté est de trouver une idée, un fil d’Ariane, un film très clair, autrement dit un scénario très simple. Je pars de toutes sortes de choses jusqu’à ce qu’il apparaisse. Comment? Je ne sais pas. Tout phénomène de création est difficile à définir. Ce que je sais, c’est que cela peut durer longtemps« …

Cet intérêt pour l’idée d’aéroport n’a rien de surprenant. Au fil des aventures de Tintin, ce lieu avait pris une importance de plus en plus considérable: si, dans ses premières aventures, le reporter sautait dans un avion aussi facilement qu’il enfourchait une moto, on le voit, dans L’Affaire Tournesol, Tintin au Tibet et Vol 714 pour Sydney vivre divers incidents dans des aéroports.

Quelques pages du Synopsis :




Malheureusement, dans le cas de l’aéroport, le déclic ne se produisit jamais et les pièces du puzzle ne parvinrent pas à s’assembler.

Sources : Documentation des Éditions Rombaldi

Et on n’oublie pas, à ce propos, notre ami Yves Rodier qui a su tirer part (et, j’insiste : pas tirer profit) de ces éléments pour une la réalisation d’une cartes de vœux destinée à son cercle privé au tout début des années 1990 :

 

TINTIN, HERGÉ ET… LA PISTE INDIENNE !

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2 commentaires


  1. Bien que tintin soit un succès international, on sait que les générations les plus motivées actuellement sont celles nées dans les années 50 et 60. Pourquoi dés lors attendre que ces générations ne soient plus là pour offrir un nouvel album en 2052 à des personnes qui se seront le plus souvent tournées vers d’autres styles de BD ou de manga, voire de lectures essentiellement sur support numérique. Je trouve que le public « historique » est un peu oublié dans ce projet et que ça donne du grain à moudre aux pirates.

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