Vers la fin de l’année 1979, le Studio Hergé (via l’agence Publiart) accepta une proposition de publicité du fabricant de vêtements néerlandais AGU pour son manteau de pluie (façon Kway) commercialisé sous le nom de Kangourak Salik.

Salik était à l’époque une marque de jeans mondialement connue.

Plusieurs personnages des Aventures de Tintin ont été adaptés pour être utilisés en 1980 sous forme d’autocollants. 8 autocollants ont été produits. Après approbation par Hergé, un dessin final de chaque création a été réalisé par Bob De Moor, alors directeur artistique du studio. Ces autocollants étaient réalisés à partir de scènes extraites des Aventures de Tintin et mesuraient 13 x 8,5 cm.

Un concours avait été organisé dans lequel les lecteurs devaient identifier les aventures sur lesquelles les publicités étaient basées. S’ils y parvenaient les 1000 premiers inscrits gagnaient un anorak Kangourak Salik et les 1000 suivants se voyaient offrir la série des 8 autocollants.

Si la marque Salik a cessé d’exister en 1990, Aujourd’hui la marque AGU est la référence mondiale dans le domaine des vêtements pour cyclistes depuis plusieurs années. AGU est depuis 1996, le fournisseur officiel des vêtements de la Team Rabobank.

L’ÉTONNANT PIERRE SALIK

Si son nom ne dit rien aux moins de vingt ans, Pierre Salik a pourtant fait la pluie et le beau temps dans les années 70/80 avant de connaître quelques déboires judiciaires quelques années plus tard.

Pierre Salik, qui fut véritablement le roi du jeans en Belgique dans les années 70, né à Charleroi en 1930 a hérité de l’empire textile de son père. Il réussit à lui donner, en quelques années, une place importante sur le plan international.

Dans les années 1970, le succès est au rendez-vous notamment grâce à la première campagne de publicité de la marque Salik. Sa société, devenue un acteur incontournable de l’industrie du textile, essentiellement active dans le secteur du jean, prospère et l’homme d’affaires fait rapidement fortune. Rien ni personne ne lui résiste. Pierre Salik en profite alors, entre autres, pour amasser une incroyable collection d’œuvres d’art qui sera finalement revendue aux enchères.

Pierre Salik avait par ailleurs été mêlé dans l’affaire de l’enlèvement du baron Empain en 1978 : les ravisseurs du baron l’avaient alors choisi comme contact téléphonique pour déjouer la surveillance téléphonique mise en place par les autorités.